Google News ou Google Actualités présente de manière automatique plusieurs articles d'information trouvant leurs sources sur le web. Ce service en ligne gratuit présenté par Google fonctionne de la même façon qu'un moteur de recherche. Il a été lancé en avril 2002 dans plus de 20 pays (dans un premier temps). La partie française du service a été lancée le 14 mai 2009 (date de sortie du statut bêta).
À l'heure actuelle, le service compte 55 000 sources indexées pour plus d'un milliard d'utilisateurs chaque semaine. Le service génère 6 milliards de clics vers différentes sources d'information. Il est en quelque sorte un agrégateur de contenu d'actualités (dont la sélection passe par plusieurs critères de pertinence et de notoriété). Un algorithme qui lui est propre permet de classer des centaines de milliers d'actualités selon les thématiques exigées : international, régional, économie, science/High-Tech, culture, sport et santé.
Pour apparaître dans les actualités Google, la problématique du référencement Google doit être traitée. Il faut en comprendre aussi bien les méthodes que les subtilités. Nous faisons ici le point sur les consignes d'éligibilité du service ainsi que la structure d'article à adopter.
Les consignes d'éligibilité concernent 3 grands axes :
- Le contenu
- L'éthique
- La monétisation
La visibilité dans les actualités Google passe indubitablement par ces 3 règles. Respecter ces dernières, c'est avoir toutes les cartes en main pour figurer dans l'une des grandes catégories des actualités Google.
Il traite exclusivement des contenus d'actualité chaude ou liée à un événement récent. Il sera alors question d'aborder et d'analyser au mieux des informations fraîches pour que le contenu puisse être à la fois inédit et exclusif. La priorité est à l'actualité, inclure des contenus du type courrier des lecteurs, annonces immobilières, didacticiels, offres d'emploi ou encore courrier des lecteurs est à éviter.
La lisibilité ainsi que la clarté du contenu sont également des critères importants. Les points fondamentaux à respecter sont l'orthographe et la grammaire. Afin d'améliorer de façon optimale le confort de lecture de l'utilisateur, il faut veiller à être irréprochable sur ces points. À noter que le service entend fournir un contenu de qualité, la non maîtrise du français ne peut qu'empiéter sur la crédibilité de l'information. D'ailleurs, afin d'éviter d'altérer l'attention de l'utilisateur, Google insiste sur la sobriété des contenus rémunérés (publicités ou annonces). Ils ne doivent pas occuper davantage d'espace que le contenu principal.
Dernier point tout aussi fondamental : l'originalité et l'unicité du contenu. Google interdit les copies ainsi que les compilations d'informations (doivent être citées les sources éventuelles de l'article). Le fichier robots.txt permet de limiter l'accès à des contenus dupliqués ou compilés.
En bref, le contenu doit être rédigé en tenant compte du confort du lecteur et de l'expérience utilisateur :
- traitant d'une actualité chaude et exclusive
- irréprochabilité de l'orthographe et de la grammaire
- moins de place pour les publicités et les annonces
- aucune duplication et compilation d'informations
L'éthique tourne autour de 3 points d'une importance capitale :
1 - Transparence et responsabilité des éditeurs – Google privilégie les sites d'actualités qui disposent d'une réelle équipe de rédaction. La biographie des rédacteurs (avec mention de leurs réseaux sociaux) est un atout considérable car permet de démontrer leur activité ainsi que l'ensemble des contenus qu'ils ont pu rédiger.
2 - Sites trompeurs à exclure – un site ne doit en aucun cas diffuser des informations compromettantes, ni masquer des éclaircissements portant sur leur objectif principal ou encore sur leur propriétaire. Les sites d'informations les mieux référencés mettent l'accent sur la transparence de leurs sources ainsi que de leurs équipes de rédaction.
3 - Annonceurs et publicitaires – sachant que le fer de lance de Google actualités est la qualité d'information et le confort de lecture de l'utilisateur, l'espace pour les pubs ainsi que les autres pop-up qui pourraient altérer l'expérience utilisateur doit être réduit au maximum. Doivent donc être utilisés avec parcimonie Adsense et autres plateformes promotionnelles.
Un site qui souhaite être indexé dans les actualités Google doit respecter les règles de base de structure de page. Les critères On-page à respecter sont les critères techniques que les différents robots de l'algorithme vont prendre en compte. Chaque article doit disposer de sa page dédiée et être disponible via une seule URL (non dupliquée) et compréhensible par les moteurs (dépourvue de caractères spéciaux). Il est possible de disposer d'une URL classique (claire et compréhensible des internautes) étant donné que les ID d'au moins 3 chiffres ne sont plus obligatoires.
Les pages à proscrire sont celles qui :
- listent plusieurs actualités
- compilent le contenu intégral de plusieurs articles
- proposent des listes d'articles ne pointant pas à la page dédiée à chaque new
Les pages à prescrire sont celles qui :
- soumettent chaque sous-domaine indépendamment au formulaire Google actu
- privilégient UTF-8 pour l'encodage
- mettent en ligne le contenu dans un délai d'au moins 30 jours (pour que l'article remonte dans les résultats)
- précisent une seule langue dans la « search » console et via la balise hreflang (uniquement si le site est multilingue)
Quant à l'optimisation des images, elle doit viser l'affichage d'une vignette à côté de l'article dans le moteur de recherche. Pour ce faire, il faut s'assurer du format de l'image (GIF ou JPEG avec les attributs height, width et alt). À noter que le format PNG ne permet pas d'obtenir une vignette qui illustre l'article (l'illustration apporte un taux de clic plus important).
Préciser l'heure et la date de publication est également un critère important car permet de vérifier la fraîcheur du contenu. Le scoop est un élément décisif ; plus la diffusion de l'information sera rapide, plus les chances d'apparaître dans les résultats Google News seront grandes.
Une fois toutes les conditions d'éligibilité à la diffusion sur le moteur de recherche réunies, il peut arriver que Google se réserve de publier l'article en raison de la structure du texte :
- éléments multimédias trop hauts dans l'article (vidéos, tweet, infographie, etc.)
- contenu textuel négligé
- liste à puces insérée trop haut
- paragraphes trop courts
La notion de « source rank » classifie les différents articles. Tous les médias ne sont pas totalement sur un même pied d'égalité puisque les sites de radio, les sites de chaîne TV ainsi que les sites de presse bénéficient d'une haute source rank (fortement trustés).
Pour être mieux trustés à l'instar des « médias officiels », il faut :
- maximiser les publications d'article sur des sujets chauds (de façon régulière)
- produire des contenus disposant des sujets connexes (avec différents angles d'approche)
- publier du contenu sur les « trending topics » (en d'autres termes des sous-catégories qui font référence à l'actualité du moment)
- privilégier le partage sur les réseaux sociaux
Google compile différents algorithmes informatiques qui proposent d'analyser les sites présents dans l'ensemble du système. Pour que le contenu puisse être indexé dans la section « News », sa mise en page ainsi que son format doivent être à la fois lisibles et déchiffrables par le robot d'exploration. Google a mis en place certaines restrictions uniquement dans le but de séparer les liens vers des URL correspondant à des articles d'actualités des autres liens.
Une fois la problématique de l'éligibilité traitée, il est maintenant question de visibilité. Les prérequis indispensables pour gagner en visibilité sur Google actualités comprennent la notion de duplication d'URL, d'accès au Google Bot et de l'implémentation d'un sitemap Google News.
Chaque page doit posséder sa propre URL en plus d'un contenu UNIQUE. Seront systématiquement refusées les pages comportant plusieurs contenus d'articles similaires, les agrégateurs de brèves ou encore les contenus avec URL dynamique.
Il faut veiller à ce que le titre H1 corresponde à 100% à la balise title. Baliser au maximum le contenu avec H2 et H3 permet d'aérer le texte. Et parce que le format AMP est très apprécié sur Mobile, il est vivement conseillé d'avoir le label AMP.
Pour Google actu, la balise meta keywords permet de mieux comprendre le sujet de l'article (facilite l'accès au « trending topics »). Elle reste donc importante même si le SEO affirme qu'elle n'est plus prise en compte par Google (considérée comme du Keyword stuffing). À noter qu'il n'y a aucune corrélation entre le nombre de mots de l'article et le positionnement. Un média « mineur » ne peut être présent sur le « trends topic ». Seuls les médias avec une haute source rank seront présents. Aussi, la densité du contenu n'implique pas nécessairement un bon positionnement.
La balise « standout » quant à elle permet aux sites de mettre en avant certains articles d'excellente qualité. Celle-ci s'insère dans la partie « head ». 7 articles par semaine peuvent être mentionnés (dont les articles de sources externes qui ont servi comme source d'inspiration).
Googlebot-News est le robot d'exploration propre à l'algorithme de Google dédié aux actualités. Le robots.txt est utilisé pour orienter le robot Google vers les parties du site à faire apparaître dans Google et dans actu. Bloquer l'accès à Googlebot-News à l'aide d'un fichier robots-txt permet d'empêcher le site de figurer dans Google. Il est également possible de bloquer l'exploration ainsi que l'indexation à Googlebot-News via une balise meta.
Disposer d'un sitemap dédié à Google actualités est tout aussi primordial afin de gagner en visibilité. Pour que celui-ci soit compris et pris en compte par les robots Google, certaines règles sont à respecter :
- seuls les URL des articles publiés sur les dernières 48 heures peuvent être incluses dans le sitemap. Les URL des anciens articles doivent être supprimés (ils resteront tout de même dans l'index durant 30 jours)
- à chaque publication, le sitemap doit être mis à jour (à noter qu'il est visité très régulièrement par les robots Google)
- le sitemap doit contenir moins de 1000 URLs
- ne pas utiliser l'outil de génération de sitemap Google au risque d'inclure des URLs ne correspondant pas au sitemap actu (l'outil Google peut être remplacé par d'autres outils).
Google peut aujourd'hui se vanter d'être un média à part entière étant donné la qualité de son contenu d'actualité et son nombre d'utilisateurs au quotidien. La sortie d'AMP en 2016 a d'ailleurs renforcé la notoriété du service, Google étant toujours dans une logique de satisfaction clientèle. Pour preuve, les résultats aux formats AMP ont doublé en l'espace de 4 ans, une promesse bien alléchante pour le service.
Le label AMP va rapidement devenir l'un des principaux piliers du service actu de Google, vu que l'actualité est fortement consommée via mobile. Il est tout à fait logique pour Google de prendre ce virage afin d'optimiser son moteur de recherche.